Quantcast
Channel: Au rebond » Memphis Grizzlies
Viewing all articles
Browse latest Browse all 20

Julius Erving : Parker est « probablement le meilleur meneur de la NBA »

$
0
0

Indianapolis, mardi 28 mai. Le match 4 de la finale de la conférence Est entre les Indiana Pacers et le Miami Heat s'est achevé depuis près de deux heures avec l'égalisation de l'équipe locale à deux manches partout. Dans le hall d'entrée du Bankers Life Fieldhouse, l'équipe de Inside the NBA, l'émission de la chaîne TNT dans laquelle sévissent Charles Barkley, Shaquille O'Neal et Kenny Smith, remballe après un nouveau show en direct. Ce soir-là, Julius Erving, l'ancienne star des Philadelphia Sixers, était invité. NBA TV lui consacre un documentaire qui sera diffusé le 10 juin. "Doctor J" en assure donc la promotion avec cette classe qui le caractérise. Le champion NBA 1983 et MVP 1981 pense en avoir fini avec les micros mais votre serviteur se décide à aller à sa rencontre. "Avez-vous cinq minutes pour répondre à quelques questions pour un média français, M. Erving ?" "Oui, pas de problème", me répond-il dans la langue de Molière, avant de poursuivre en cherchant ses mots : "Je parle un petit peu le français. J'ai appris à l'école Roosevelt..." Ce Julius Erving sait décidément se faire aimer.

Vous venez d’assister au match 4 de la finale de conférence Est entre les Pacers et le Heat. Que pensez-vous de cette série ?

C’est une super série, typique du basket de la conférence Est. Ce sont deux équipes qui savent comment gagner, elles n’ont pas peur de leur adversaire et leurs joueurs se sont exprimés avec beaucoup de confiance lors des conférences de presse. On est maintenant partis pour une série au meilleur des trois matches. Ça va se jouer sur la personnalité, le talent, la préparation, l’exécution et sur la capacité des superstars à faire la différence dans les moments décisifs – reste à savoir si ça sera celles de Miami ou d’Indiana.

Les Pacers ne semblent pas du tout avoir peur du Heat. Vous pensez qu’ils peuvent gagner cette série ?

Ils n’ont absolument pas peur. À ce stade des playoffs, ils ne craignent personne.

Dans la conférence Ouest, les Spurs ont sweepé les Grizzlies. Vous vous y attendiez ?

Pas du tout. Il y a eu deux matches avec prolongation et dans ces cas-là, la ligne qui sépare la défaite de la victoire est très mince. Le fait que les Grizzlies aient été sortis en quatre matches ne reflète pas vraiment à quel point la série était serrée. En revanche, on le voit bien grâce aux prolongations : avec un panier à la dernière seconde, un lancer-franc ou une possession supplémentaire, la victoire aurait pu aller indifféremment à une équipe ou à l’autre. Les équipes avaient un niveau relativement similaire, mais San Antonio a eu la chance de l’emporter en quatre manches, si bien qu’ils ont dix jours pour se reposer avant les finales.

Comme tout au long de la saison et des playoffs, Tony Parker a extrêmement bien joué durant cette finale de conférence. Que pensez-vous de lui ?

Je trouve que Tony est un joueur phénoménal. C’est probablement le meilleur meneur de la NBA à l’heure actuelle. En tout cas, c’est incontestablement le meilleur joueur à ce poste lors de ces playoffs. Je n’ai que des louanges à lui adresser. Et ça fait longtemps qu’il joue à ce niveau car il est pro depuis de nombreuses années. Ces Spurs sont de retour au sommet. S’ils rencontrent Indiana, ils pourront faire jeu égal avec leurs intérieurs, et si c’est Miami, ils seront en mesure de rivaliser avec leurs extérieurs. Ce sera un adversaire redoutable.

Vous avez un pronostic pour ces finales NBA ?

Non, je n’en ai pas. (sourire)

Si vous comparez l’époque à laquelle vous jouiez avec l’époque actuelle, quelles principales différences voyez-vous ?

Déjà, je trouve que les coaches ont beaucoup plus d’influence sur les joueurs, sur ce qui se passe sur le terrain, sur les systèmes de jeu. Je trouve aussi que le rôle du meneur a évolué. Le style est beaucoup plus libre, il y a plus de place pour l’improvisation et le jeu de transition. Beaucoup de choses ont changé, mais le jeu est quand même toujours centré sur la star de l’équipe. C’est toujours à elle qu’on passe les ballons importants, même si c’est probablement un peu moins le cas qu’avant car le talent de l’équipe est mieux réparti entre ses douze joueurs qu’il ne l’était à l’époque.

Propos recueillis à Indianapolis par Romain Brunet

La bande-annonce du documentaire sur Julius Erving :

Crédit photo : Reuters/Tim Shaffer

À lire également sur ce blog :

Playoffs NBA : Miami à un succès d'une nouvelle finale

Playoffs NBA : les Pacers font à nouveau chuter Miami

Playoffs NBA : Tony Parker envoie les Spurs en finale

Playoffs NBA : le Heat reprend le contrôle

Playoffs NBA : les Spurs presque en finale

Share and Enjoy


Viewing all articles
Browse latest Browse all 20

Latest Images

Trending Articles



Latest Images